Disko Bay
Impossible pour moi de garder le sommeil, un peu d’air frais me fera du bien
Les coursives du navire sont silencieuses, plaisir pour moi de gravir tranquillement, les marches menant au pont panoramique.
Le froid me fixe, à l’ouverture de l’épaisse porte, qui sépare le hall douillet bien chauffé, au pont extérieur encore frisé d’une couche fine de glace, le thermomètre extérieur est stationné à -10°C
4 heures du matin, moment de prédilection au calme sans autrui, me permet de profiter pleinement du paysage, sans être dérangé par les fumeurs de havane.
Le bar du niveau 3, n’ouvre pas avant 6h30, j’y ai mes habitudes, grand crème et viennoiseries le matin, champagne et petit gâteaux en après-midi.
Ilulissat est encore endormie, en plein développement grâce au tourisme.
Préparation du matériel pour le tournage, quelques séquences et plans de coupe, sans public ou personnel de bord, j’aime bien garder l’ambiance sonore d’origine.
5 h 30 La grue s’active pour descendre à l’eau, les zodiacs d’explorations.
Gérard Germain le maître des cuisines, Pascal Guyader le Majordome, venus prendre le frais.
Le temps s’écoule vite, plus qu’une demi-heure, avant de rejoindre mes croissants chauds.
Une équipe réduite d’explorateurs en zodiac, se dirige vers l’appontement du port d’Ilulissat
Bonne chaleur autour du bar, 23°C y sont régulés, moquette chaude au sol, fauteuils et canapés bien confortable, en font un endroit à ne pas quitter.
Pourtant je me sens mieux sur le pont extérieur, aux fauteuils en rotin plus spartiates, une bonne couverture et un coussin feront mon affaire.
Le barman est anglais, il m’apporte mon petit déjeuner sur un plateau, un franc sourire et quelques bons mots, tout en gardant son flegme, souvent limite du fou rire, tout en restant correct « So french, Sir !! »
Le jour se lève sur la baie de Disko, un navire de pêche sort du port, un autre s’est aventuré vers le glacier Sermeq Kujalleq.
La ville d’Ilulissat est une des principales villes du Groenland, beaucoup de maisons colorées font penser, à celles de Norvège ou du Danemark.
Bien espacées sur fondation bétonnées, pour plus de stabilité.
Je reste à bord aujourd’hui, il me faut écrire aussi, un mémo pour mon scénario
Champagne et petits gâteaux « Yes Sir !! »
Le Boréal est à ma taille pour une exploration, ni trop grand, ni trop petit.
Impressionnant en vue d’étrave
Par tous les bords, dans le paysage il est raccord
Les glaces se resserrent à notre départ d’Ilulissat
D’autres croisent notre route, en fin de journée