Autre temps, autre lieu, un de ceux qui ont rétrécit depuis peu
Compagnie française pour un départ sans problème, plus simple pour moi de voyager sans un dictionnaire encombrant, qui ne m’apprend la tournure vocale, ni le timbre particulier utilisé par chacun des pays traversés
J’ai hésité un moment entre plusieurs navires, plusieurs équipages
La taille de l’embarcation est aussi importante que sa technologie embarquée
142 m de longueur est celle idéale, comme sa capacité maximale de 264 passagers.
Etant un peu claustrophobe, le flux d’une marée humaine me stresse un peu, besoin d’air pur et de sérénité
La Compagnie du Ponant a de beaux bateaux, Boréal, Austral, Ponant
Le Boréal
Arctique
Eté 2013, première évasion sur les terres glacées de l’Arctique, le Boréal sera mon embarcation et le Groenland ma destination
Pour ceux qui ne connaissent pas les lieux, il est impossible de les décrire réellement, le climat change tout le temps, brume au petit matin, soleil le midi, tempête en soirée.
L’atmosphère est particulière, pesante sans être oppressante, la pureté de l’atmosphère est inhabituelle pour ceux des villes et cités bien polluées
Le Boréal
Aucun bruit ne vient déranger le somme d’un assoupi, brise glacée matinale peut finir glaciale en fin de journée, malgré que le jour et la nuit se confonde à cette époque de l’année
J’aime rester sur le pont panoramique à observer les glaces de mer dériver, j’apprécie de naviguer sans le bruit de moteurs bruyants et polluants
Cet instant me semble irréel, sans un frottement le Boréal glisse au long de l’eau.
Cinq heures du matin le navire est encore endormi, nous sommes plus de 200 à bord et pourtant je me sens bien tout seul, à goûter cette bise boréale
Arctique
Arctique
Les sorties extérieures s’organisent par couleur, je traine pour ne pas être pris dans le flot, venu ici pour le plaisir, non pour tomber à l’eau
Les captures d’images fixes et animées, requièrent patience et tranquillité, impossible de tourner sur un espace encombré, où courent une troupe d’enfants et d’adultes fortement excités.
J’aime enregistrer la sonorité du lieu filmé, bruits des vagues sur la coque, celui du vent sur les haubans, craquement de la glace venant se fendre sur l’étrave, celui des safrans entre deux vagues
Mes micros sont sensibles à toute conversation, même éloignée par plus d’une dizaine de mètre, mais parfois il n’existe de choix à part celui, de poser un autre fond sonore sur l’original enregistré
Arctique
Arctique
Ces mastodontes gelés, glaciers gigantesques qui vêlent ces immenses icebergs blancs nacrés, plantés au fond à plus d’une centaine de mètre sous la surface de l’océan
Cela fait près de sept ans que j’ai posé pour la première fois, mes pieds sur ces rivages immaculés, pourtant cela me parait être hier que j’embraquais à bord de ce beau bateau blanc, à la coque rouge et noire, mes couleurs fetish préférées